Les petits moussaillons du collège de la Croix de Metz

Publié le par Marion H.

Le français et les mathématiques, les deux matières–phares de l’enseignement primaire et secondaire, expliquées aux élèves …ou comment réussir à intéresser ces enfants, passant de leur rôle d’élèves à celui de matelots…

Quand on est en sixième et en difficulté, ce n’est pas toujours facile d’avoir la motivation pour apprendre en cinquième. La peur de redoubler une classe, les cours qui ne rentrent pas, ça ne donne plus vraiment envie de s’accrocher et de surmonter les obstacles.

Mais quand on s’instruit en s’amusant, tout devient plus facile, motivant et intéressant…

 

Le français et les maths en voyage…

 Deux professeurs du collège de la Croix de Metz, Christine Trombini et Estelle Burtin, ont décidé de travailler ensemble autour d’un projet à la fois surprenant, inattendu, mais surtout très captivant pour les élèves : transformer le parcours traditionnel de l’apprentissage avec des livres, en un voyage en mer, fait de péripéties et semé d’embûches, basé sur le Vendée Globe. Cette proposition a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par le proviseur Claude Delorme, car même si ces deux matières sont difficiles à assimiler quand on ne le veut pas, « apprendre, sans s’en apercevoir » est le meilleur moyen de sensibiliser les élèves à ces domaines. Ainsi, les élèves en difficulté-petits matelots, ont suivi leurs professeurs-capitaines dans l’aventure ; ils ont pu voir le français et les mathématiques différemment, en s’amusant. En français par exemple, c’est autour d’un livre d’Eric Orsena (la grammaire est une chanson douce), que les enfants ont pu découvrir la magie qui se cache derrière chaque mot. En mathématiques, la préparation de leur voyage et la construction de leur bateau, leur a permis d’utiliser les multiplications et la géométrie de manière très ludique.


L’itinéraire de l’apprentissage

Les moussaillons du collège de la Croix de Metz ont pu vivre une aventure hors du commun tout en apprenant et en suivant en même temps le Vendée Globe. Ainsi, par groupe de trois ils ont construit leur embarcation, leur donnant comme nom celui du bâtiment dans lequel ils habitent. Ils se sentaient donc chez eux et ont pris confiance en eux. Le travail de groupe leur a également permis de s’entraider, car une traversée en mer aussi périlleuse entraîne forcément des moments difficiles, comme le mal de mer ou la peur. Dans ces cas là ils pouvaient écrire des poèmes sur leur carnet de bord.

Un long voyage en bateau où chaque escale fut l’occasion d’apprendre de nouveaux mots. « Lever l’ancre, c’est quand on a récupéré de nouveaux mots, jeter l’ancre c’est quand on s’est arrêté sur une île et qu’on est parti à la découverte de nouveaux mots ». Ce périple n’était ni une course, ni une compétition, mais le moyen d’aider en maths et en français. Il est bien sûr plus facile d’apprendre quand on fait un voyage, en établissant un parallèle entre les mots et le voyage. Cette comparaison a également été appliquée aux notes, grâce à l’étoile de mer, qui représentait les points avec ses branches.

Une belle aventure qui s’est terminée par une progression des élèves en difficulté, un plus grand intérêt pour ces matières et un nouveau goût pour la découverte.

 

Publié dans L'actualité

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